Avec la publication au Journal officiel hier du décret
d'application de la loi Travail concernant la médecine du travail, le nouveau
dispositif est prêt à entrer en vigueur au début de l'année 2017. Le titre V de
la loi du 8 août 2016 portée par Myriam El Khomri, intitulé "moderniser la
médecine du travail", prévoit en effet diverses mesures tendant à réformer le suivi médical au
travail des salariés. Le décret fixe en
particulier la nouvelle périodicité des visites médicales.
Le suivi médical classique (articles L. 4624-1 et R. 4624-10 à
R. 4624-21 du code du travail)
Chaque travailleur bénéficie d'un suivi individuel de son état
de santé, comprenant une visite d'information et de prévention effectuée après
l'embauche, et un suivi médical périodique. Notons qu'en dehors
de ces visites et examens, le médecin du travail peut également réaliser ou prescrire
des examens complémentaires (articles R. 4624-35 à R. 4624-38).
- Visite d'information et de prévention
La visite d'information et de prévention doit avoir lieu durant
la période d'essai,
Par la suite, la visite médicale d'information et de prévention
doit être renouvelée, selon une périodicité déterminée par le médecin du
travail dans le cadre d'un protocole fixé par ce dernier. Cette périodicité
doit prendre en compte les conditions de travail du salarié, son état de santé,
son âge, ainsi que les risques professionnels auxquels il est exposé. Le
salarié doit au minimum effectuer une visite médicale tous les 5 ans.
Cette
période, sur appréciation du médecin du travail, peut être réduite.
Une nouveauté concernant les examens de reprise (R. 4624-31)
Le travailleur bénéficie
toujours d’un examen de reprise du travail par le médecin du travail après un
congé de maternité, après une absence pour cause de maladie professionnelle et
après une absence d’au moins 30 jours pour cause d’accident du travail, de
maladie ou d’accident non professionnel. Mais le décret ajoute que, dès que
l’employeur a connaissance de la date de la fin de l’arrêt de travail, il doit
saisir le service de santé au travail. Ce dernier organise l’examen de reprise
le jour de la reprise effective du travail par le travailleur,
et au plus tard dans un délai de huit jours qui suivent cette
reprise.